15 février 2008

Je traduis un livre sur l'art contemporain. Deux flux de pensée se succèdent en permanence dans ma tête.

A. C'est vraiment bien. Tu fais des liens, tu saisis des oeuvres que tu avais toujours méprisées par paresse, et puis tu t'améliores, tu traduis vraiment DE MIEUX EN MIEUX, tu apprends toutes sortes d'anecdotes (Q. Comment Opalka a-t-il commencé à compter ? R. En attendant sa femme au café), même Roland Barthes tu commences à apprécier, et puis il y a vraiment des trucs bien, Robert Ryman ("Je me considère comme un réaliste"), Tina Barney, l'interview de Nan Goldin que tu n'aurais jamais lue ("J'ai toujours utilisé un Leica"), des gravures d'On Kawara, non, vraiment...

B. L'art contemporain, c'est vain et laborieux. Exactement comme ce boulot.