— (moi) Alors, Hubert, c'est bien, Meudon la Forêt ?
— (H.) Mais pourquoi tu me parles de ça ?
— (moi) Parce que je viens de regarder des...
— (H.) Mais oui, bien sûr c'est EXTRAORDINAIRE... tu parles du grand ensemble, hein ? C'est de Fernand Pouillon !
— (moi) Oui, justement, je viens d'acheter ses mémoires et...
— (H.) AH ne me dis pas que ce livre ne t'a pas PASSIONNÉE !
— (moi) Je ne sais pas, j'ai lu seulement le premier paragraphe...
— (H.) Non mais tu vas voir, dès la quatrième page, on est COMPLÈTEMENT HAPPÉ, c'est un vrai polar...
Que dire de plus ? Cette année, je vais lire ce livre et aller à Meudon la Forêt. En fait, je vais sans doute attendre un peu, sachant d'expérience que ce genre de chose me plaît toujours plus en imagination (et en photo) qu'en réalité. Voici le début des Mémoires d'un architecte, il est irrésistible.
Le 8 septembre 1962, à vingt et une heures trente, j'étais debout sur la gouttière de l'étage mansardé, entre les fenêtres de la chambre et de la salle de bains. J'avais déjà attaché une cordelette double au radiateur près du lavabo. Tressées par moi, puis salies afin que leur couleur se confondît avec les tuiles de la toiture, les cordelettes s'avéraient d'une longueur insuffisante, les noeuds les ayant raccourcies. On pense longtemps aux moindres détails et, au dernier moment, on constate des oublis élémentaires...photo ci-dessus : prise dans ce site sur Meudon